un vélo, enfin !

    Ça y est, je me suis acheté un vélo ! En fait tout est parti du fait que l'état de mon pieds ne s'arrange pas (enfin j'ai beaucoup marché et du coup... c'est pas mieux). Donc je pensais aller voir un médecin. Mais Meidi me dit qu'en Chine on ne va pas voir un médecin comme ça, on va à l'hôpital où on attend longtemps avant qu'un médecin vous examine en 1 minute et vous prescrive plein de médicaments chers. La mère de Meidi étant médecin, elle connaît elle-même un peu le système. Alors justement on profite de nos Guanxi (les relations !) et j'ai droit aux conseil des parents de notre colocataire (et néanmoins amie). Résultat, rien de grave, mais surtout il faut du repos pour que ça passe, jusque 20 jours ou 1 mois.
    Tout ça pour en venir où ? Eh bien il va quand même falloir que je me déplace pendant tout ce temps, alors pour pas trop user mon pieds sur les trottoirs chinois, je me dis qu'il me faut un canne, ou un vélo, voire les deux. La première étant trop difficile à trouver pour le moment (à la pharmacie, ils nous ont dit d'aller voir au supermarché ; pour ceux à qui ça peut servir, béquille se dit 拐棍 guǎigùn et canne 拐杖guǎizhàng), je vais chercher un vélo. Et le marchand de vélo d'occasion/réparateur en a justement une paire qui me plaisent aujourd'hui. Dont un, donné "nu" à 150 yuans, qui est dans un état presque neuf (un peu de poussière mais vraiment rien de plus que ceux qu'on voit dans les magasins) et qui freine plutôt pas mal, dont les vis sont bien serrées, etc... Finalement après négociation (je fais celui qui veut réfléchir, et qui est embêté parce que le vélo n'a pas tous les accessoires) j'obtiens qu'il ajoute un panier, une sonnette (je vous  mettrai une photo, il y a marqué "I [coeur] my baby" dessus ! la voilà -->[]) et un antivol. Le tout pour 110 yuans. J'achète par sécurité un deuxième antivol (10 yuans) et c'est parti, à moi les grands espaces ! Enfin rien à voir avec un vélo français, mais quel soulagement de marcher sans plus avoir mal, et à une vitesse qui paraît si grande comparée à celle de nos chaussures sur les longues lignes de macadam des interminables rues et avenues rectilignes de Pékin !